D'après Louis Forton / Création 2015
Mise en scène:
Stéphane titelein
Avec :
Stéphane Titelein
Olivier Brabant
Bruno Tuchszer
création sonore :
Charlie Giezek
création lumière :
Nicolas Faucheux
costumière :
Catherine Lefebvre
production :
Thomas Fontaine
Co-production :
compagnie Franche Connexion
Maison de l'art et de la communication de Sallaumines
ville de Carvin et association Carvin Culture
Soutenue par :
l'ADAMI
la SPEDIDAM
le conseil départemental du Pas de Calais
le Conseil Régional du Nord Pas de Calais
le centre culturel Matisse de Noyelles-Godault
la Makina à Hellemem
le Zeppelin à St André les Lilles
la ville de Douai.
"LA SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d'enregistrement, de diffusion, et de réutilisation des prestations enregistrées."
"L'ADAMI, société des artistes interprètes, gère et développe leurs droits en France et dans le monde pourune plus juste rémunération de leur talent. Elle les accompagne également par ses aides financières aux projets artistiques."
20h30. Dans une salle de théâtre, le public est installé et attend tranquillement.
Au fond de la scène, le mur vibre et, soudain, se perce d’un petit trou. Une brique tombe. Puis deux. Puis c’est un pan de mur entier qui s’effondre et laisse apparaître trois individus.
Après une valse hésitation, interloqués de se trouver face à un public, les trois bonshommes entrent en scène et commencent le spectacle. Mais lequel exactement ? Une joyeuse improvisation menée par ces trois repris de justice tout juste évadés de la cellule d’à côté et qui pensaient atterrir dans la salle des coffres d’une banque plutôt que dans un théâtre.
Qu’importe ! Croquignol, Ribouldingue et Filochard sont des habitués de ce genre d’arrivées fracassantes et se trouvent parfaitement à leur aise sur une scène. Ils retrouvent aussitôt les bons vieux réflexes qui ont fait leur fortune et leurs infortunes. Habitués à endosser les rôles les plus saugrenus pour échapper à la police, ils utilisent les artifices, accessoires et costumes qu’ils trouvent à leur disposition sur ce plateau de théâtre avec maestria, pour gagner un peu de temps, mais aussi, les rires du public...
Au début du XXème siècle, la bande dessinée prend un essor phénoménal dans la presse à grand tirage et les revues pour la jeunesse investissent les foyers.
C’est dans ce contexte que Louis Forton crée Les Pieds Nickelés en 1908 pour le journal L’Épatant. Petits malfrats mal fagotés, aventuriers couards, l’argot et le jeu de mot toujours aux lèvres, les trois compères, véritables as du système D, se sortent d’invraisemblables péripéties et secouent l’ordre public à grands coups de pieds, provoquant chaque fois le chaos autour d’eux.
Bien qu’ils aient tout pour déplaire face à de charmants héros comme Bécassine ou aux sages aventures qui égayent La Semaine de Suzette ou Fillette, ces improbables personnages, totalement à contre-courant, rencontrent immédiatement un immense succès populaire.
En effet, tous les ingrédients du burlesque sont présents dans Les Pieds nickelés, mais leurs aventures revêtent également un profond ancrage dans l’actualité. C’est le même cocktail réjouissant, tendre et mordant, qu’on retrouve peu après et avec le même succès chez Charlie Chaplin, et plus tard chez d’autres fameux trios : les Marx Brothers et les Trois Stooges.
Pour adapter à la scène la célèbre bande dessinée, en restant fidèle à l’esprit irrévérencieux et anar’ du trio, Stéphane Titelein explorera cette matière comique fertile. Il travaillera notamment les différentes dimensions du clown, allant de la pure bouffonnerie au rire ouvertement critique. Il s’entourera sur scène de Bruno Tuchszer et d’Olivier Brabant, reformant ainsi le trio masculin du Système Ribadier présenté à La Virgule en juin 2014 par la compagnie Grand Boucan.